C'est surtout à partir de la seconde moitié du 20ème siècle que notre commune change de visage. Bien que ne perdant pas tout à fait son identité rurale agricole, Carignan, à 10 km de Bordeaux devient, dès 1950, un lieu de résidence, un lieu choisi par les citadins en mal de calme et de nature. Maisons individuelles et lotissements poussent dans les parcelles autrefois viticoles.

Parallèlement la manière de vivre d'améliore aec l'arrivée de l'eau courante et de l'électricité dans des foyers peu à peu pourvus d'un confort que personne ne pouvait envisager. Le nombre d'habitants quintuple, la population se regroupe en associations culturelles et sportives, en rassemblements festifs. L'école s'étend, le réseau routier évolue, bref, Carignan n'est plus Carignan d'autrefois et on pourrait à juste titre reprendre à son égard les termes de Jean d'Ormesson : quelle accélération !

Au milieu de tout cela, la vielle église souvent restaurée, le cimetière, le monument à la mémoire des morts, de tous les morts, rappellent aux villageois leur histoire et leur identité. C'est cette chronique d'un village somme toute ordinaire et semblable à tant de villages de nos campagnes proches d'une métropole que raconte mon livre. Nostalgie, sans doute mais pas seulement, fierté aussi de voir notre Carignan s'épanouir et se développer à l'aube de ce 21ème siècle.